Le séchage en grange

Le séchage en grange

Le séchage en grange :

Le séchage en grange est une méthode de conservation du foin qui permet de conserver un maximum sa valeur alimentaire notamment son taux protéique (cela permet de limiter les apports de compléments alimentaires comme le tourteau). Pour pouvoir réaliser cette méthode, il faut récolter un fourrage préalablement coupé pour être pré-fané, ensuite il est séché en grange par circulation d'air chaud. L'air chaud que nous utilisons est récupéré sous nos panneaux photovoltaïques, cette chaleur est dûe au fonctionnement des panneaux et à la chaleur du soleil.

Il consiste à faire passer l’humidité de l’air de l’herbe pré-fanée et engrangée, à un taux de 45% à 65% de matière sèche minimum pour assurer sa conservation sans échauffement. L’air chaud et sec pulsé via un ventilateur situé à la base de la cellule, se réparti de façon homogène et circule de bas en haut à travers le tas de foin reposant sur un caillebotis en bois. L’air soufflé est souvent réchauffé grâce à un système de double toits (caisson en bois de récupération d’air chaud sous une toiture de panneaux photovoltaïques). L’air peut être réchauffé via d’autres systèmes tels que les chaudières à bois, les générateurs d’air chaud au fuel ou au gaz, les panneaux solaire... mais ces systèmes sont plus coûteux que l’énergie solaire. Le foin humide donnera, après 2-3 semaines de ventilation, un fourrage complètement sec. Il peut être conservé longtemps, est de très bonne qualité nutritive, appétant et ingéré en grande quantité sans gaspillage par les animaux. Les couches de foin s’empilent au fur et à mesure des récoltes, jusqu’à atteindre 6 à 7 mètres de hauteur. Les brins de foin ont une longueur idéale de 15 à 25 cm. La grange est le lieu de séchage du foin mais aussi son lieu de stockage. Il peut ensuite être distribué directement à l’auge grâce à la griffe à fourrage.

La récolte : 

Au fur et à mesure des récoltes, les coupes de foins sont disposées dans le séchoir en couches successives de +/- 1 m de hauteur. S’il n’est pas nécessaire d’attendre que la première couche soit sèche pour en ajouter une nouvelle, il faut cependant veiller à ne pas dépasser les possibilités du séchoir. Cela demande donc une organisation de chantier adaptée. Il est parfois nécessaire de faucher des petites surfaces tous les jours pendant plusieurs jours. Pour manipuler ces volumes d’herbe humide afin de les disposer dans les cellules de séchage, et les décompacter en sortie de l’autochargeuse à l'aide d'une griffe à fourrage avec un bras télescopique qui sert à charger et distribué le foin.



Cette pratique s'adresse aux éleveurs soucieux de la qualité et demande une bonne technicité de la gestion de l’herbe. Le séchage en grange permet finalement d’optimiser la gestion et la productivité des prairies et d’éviter tous les gaspillages d’herbe et rendements, le tout en chantier individuel, permet de faire de petites fauches et offre une grande souplesse dans la gestion. D’une manière générale, cela demande beaucoup de technique mais permet un gain de temps, d'argents et surtout est beaucoup plus écologique (pas de plastiques...).  
Le foin est ensuite récupéré avec la griffe et réparti dans les cellules.


Une excellente qualité alimentaire :

L’herbe séchée en grange est récoltée précocement au printemps au meilleur stade de sa valeur alimentaire (juste avant le début d’épiaison). L’herbe, pré-fanée au champ pendant 24 à 72 heures, est ramassée à un taux de 45 à 65 % de matière sèche. L’herbe est moins travaillée et moins abîmée par les engins de fanage que lors de la réalisation d’un foin séché au champ. Les pertes via les feuilles, surtout des légumineuses sont réduites. Au final, ce foin est plus riche en protéines, très appétant et adapté à la physiologie des ruminants. Par exemple, une vache laitière en pleine lactation en consomme souvent de 18 à 20 kg/j. Ces qualités permettent de réduire fortement l'apport en compléments alimentaires comme le tourteau. Les risques de contaminations par les Butyriques et la Listéria (ce retrouvant dans le lait et ses produits dérivés et néfaste pour l'Homme) diminuent de façon très importante avec le foin séché. Les maladies respiratoires chez les animaux et chez l’homme sont donc limitées. Une longévité plus importante, un état de santé correct et une capacité de reproduction très satisfaisante sont remarqués chez les animaux nourris au foin ventilé. Ceci permet de limiter également les frais vétérinaires ainsi que les frais liés à la reproduction.

Une technique respectueuse de l'environnement :

Le séchage du foin est une technique qui n’engendre ni déchet, ni rejet polluant (suppression des jus et des odeurs dus à l’ensilage, élimination des plastiques, des ficelles, des pneus...). Tout cela contribue à donner une bonne image des fermes ainsi qu’une amélioration du paysage. Les surfaces en herbe sont maintenues d’où une utilisation modérée des intrants.